Tu viens d'incendier la Bibliothèque? - Oui. J'ai mis le feu là. - Mais c'est un crime inouï! Crime commis par toi contre toi-même, infâme! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme! C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler! Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage. Le livre a toujours pris fait et cause pour toi. Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore. Quoi! Poème - A qui la faute ? de Victor Hugo. dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,
Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée!
- À qui la faute victor hugo
- A qui la faute victor hugo l'escargot
- A qui la faute victor hugo boss
À Qui La Faute Victor Hugo
De tout l'esprit humain tu fais de la fumée! As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre? Le livre est là sur la hauteur;
Il luit parce qu'il brille et qu'il les illumine. Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine;
Il parle, plus d'esclave, et plus de paria.
A Qui La Faute Victor Hugo L'escargot
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints. Le livre en ta pensée entre, il défait en elle Les liens que l'erreur à la vérité mêle, Car toute conscience est un noeud gordien. Il est ton médecin, ton guide, ton gardien. Ta haine, il la guérit; ta démence, il te l'ôte. Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute! Le livre est ta richesse à toi! c'est le savoir, Le droit, la vérité, la vertu, le devoir, Le progrès, la raison dissipant tout délire. À qui la faute ? - Victor Hugo - Domaine Public - DPP. Et tu détruis cela, toi! - Je ne sais pas lire.
A Qui La Faute Victor Hugo Boss
De plus, on trouve une opposition entre le champ lexical de la lumière émanant du livre (voir au-dessus) et celui du feu destructeur de l'incendie évoqué tout au long du poème: « brûler » v 8 », « torche enflammée » v 25. Cela montre l'indignement d'Hugo face à cet acte destructeur de savoir. Il met aussi en avant le paradoxe qui existe car le destinataire du livre, « le livre a toujours prit fait et cause pour toi » v 11, est son destructeur « c'est toi qui l'éteins ». C'est pour cela que l'accusation est portée personnellement sur le jeune homme avec des phrases exclamatives fortes et catégoriques « par ta faute! » v 54. À qui la faute victor hugo. De plus, Hugo en appelle à la religion encore très présente dans la société française au XIXème siècle avec le vers 12: « Une bibliothèque est un acte de foi ». Cela transforme l'acte incendiaire en attaque directe à Dieu. En outre, le moralisateur utilise le tutoiement pour s'adresser à son interlocuteur tout au long du poème: « As-tu donc oublié » v 27. Cela lui donne une forme de supériorité dénoncée par Hugo.
Tu viens d'incendier la Bibliothèque? - Oui. J'ai mis le feu là. - Mais c'est un crime inouï! Crime commis par toi contre toi-même, infâme! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme! C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler! A qui la faute victor hugo boss. Ce que ta rage impie et folle ose brûler, C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage Le livre, hostile au maître, est à ton avantage. Le livre a toujours pris fait et cause pour toi. Une bibliothèque est un acte de foi Des générations ténébreuses encore Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore. Quoi! dans ce vénérable amas des vérités, Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés, Dans ce tombeau des temps devenu répertoire, Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire, Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir, Dans ce qui commença pour ne jamais finir, Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles, Dans le divin monceau des Eschyles terribles, Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon, Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison, Tu jettes, misérable, une torche enflammée!